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La confrérie des 10001 pages
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16 août 2010

Jacques Chessex, L’Ogre, lu par Bruno

chessexÉd. Grasset, 208 p.

Jacques Chessex, écrivain suisse disparu il y a peu, mérite d’être découvert ou redécouvert tant pour son style audacieux et rude que pour son sens du lyrisme. L’Ogre l’a fait connaître en France en 1973 et lui a permis de gagner le Prix Goncourt. Qui est l’ogre de ce roman ? Rien de moins que le père du personnage principal, Jean Calmet, modeste professeur de Latin à Lausanne. Les souvenirs de ce personnage paternel, mort et incinéré dès le début du livre, viennent hanter son fils qui n’arrivera jamais à oublier la présence tutélaire de cette autorité tyrannique. Un roman coup de poing qui frappe là où cela fait mal : Jacques Chessex parle du patriarcat dictatorial à une époque où on le croirait disparue (nous sommes en Suisse en 1972, en pleine révolte de la jeunesse contre leurs aînés) et de l’impossibilité d’un homme de construire sa vie à cause de ce père omniprésent, même après sa mort. Un livre magnifique.

Bruno, 6035 p.

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