Rentrée littéraire

La rentrée littéraire reste le grand événement culturel en France : profitant des prix littéraires de l’automne, les éditeurs ne lésinent pas pour mettre en têtes de gondoles talents reconnus, nouveaux romanciers prometteurs et coups commerciaux.

La rentrée 2010 s’avère d’ores et déjà prometteuse et variée.

La Confrérie des 10001 Pages propose de s’arrêter sur quelques sorties remarquées.

Commençons par celle qui, depuis 19 ans, sort, pour le meilleur et pour le pire, son roman de la rentrée : Amélie Nothomb propose chez Albin Michel Une Forme de Vie. Ce roman débute par une lettre qu’un soldat américain basé en Irak envoie à la narratrice, Amélie Nothomb.

Un autre habitué des lettres françaises, Jean d’Ormesson, propose aux éditions Robert Laffont dans C’est une Chose étrange à la Fin que le Monde, de répondre à sa manière à la question existentielle « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? ». Intelligent, inspiré et gai disent les critiques.

Un ancien lauréat du Goncourt (en 2004 avec Le Soleil des Scorta) se fait d'ores et déjà remarqué vec Ouragan, un roman sur la Louisiane et Katrina. Aux éditions Actes Sud

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Virginie Despentes, l'auteur du sulfureux Baise-moi, revient après une assez longue absence : la papesse de la littérature trash suit dans Apocalypse Bébé (éd. Grasset) les pérégrinations d’une adolescente fugueuse dans un road movie pas piqué des hannetons.

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Un auteur longtemps méprisé par la nomenklatura culturelle parisienne, trop vite catalogué comme auteur de romans régionaux signe chez Albin Michel un livre remarqué : Une si belle École sur une petite ville du Lot et sa maîtresse d’école. L’action se situe dans les années 50, une époque haute en couleurs. Sans nul doute, ce roman trouvera de nombreux lecteurs.

Terminons par LE phénomène littéraire : Michel Houellebecq publie aux éditions Flammarion La Carte et le Territoire, son meilleur livre d’après nombre de lecteurs. Comme d’habitude l'auteur de Plateforme, des Particules élémentaires et d'Extension du Domaine de la Lutte signe une peinture cruelle et cynique de notre époque. À suivre de très, très près. Le futur Goncourt 2010 ? Peut-être.

Gageons que ces titres et bien d’autres feront l’objet de critiques sur ce blog.

Bruno