Cécile Fargue, Le Souvenir de personne, lu par Daniel

Saint-Aubin-du-Cormier, Les Penchants du roseau, 2010, 118 pages. 

Le récit part d'un fait divers: en 1994, un adolescent de 14 ans est retrouvé mort à Angoulême, probablement décédé d'une overdose. Vie rêvée ou réelle, l'auteur entend revoir le défunt, mais aussi lui écrire et relater des instants vécus ou rêvés - c'est le propos de la deuxième partie. La narratrice est seule à le nommer, à le connaître - par son prénom. L'amour est là, mais aussi la puissance (finalement liée) du pouvoir de donner aux êtres une existence en les nommant, de les sortir ainsi de l'anonymat indistinct. Servi par un style soigné et travaillé, ce court roman est donc plus profond qu'il n'y paraît.          

J'en parle plus amplement ici: http://fattorius.over-blog.com/article-souviens-toi-de-nommer-l-anonyme-59918571.html

Daniel, 21390 p.